Julien - créateur d'un "pont communicationnel entre les administrations et les entreprises"

Crédit photo : Tania Alamilla

Bonjour Julien, tout d'abord, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Julien Brun, j’ai 38 ans et j’aime me définir comme un Français du Luxembourg. Ces deux cultures sont en effet pour moi, un doux métissage. C’est au Luxembourg que je suis tombé amoureux des belles lettres et de la littérature francophone. Cela m’a encouragé à passer un Bachelor en Cultures européennes à L’Université du Luxembourg et de poursuivre une Maîtrise en Arts, Lettres, Langues, mention Lettres Modernes à l’Université de Lorraine.

J’aime à penser que la littérature nourrit mon humanisme et mon souci des questions sociales et environnementales.

Qu’avez-vous fait professionnellement avant de créer votre entreprise ?

À la fin de mes études, je me suis essayé à l’écriture d’articles pour un journal de la Place. Commençant d’abord comme pigiste, j’ai ensuite été engagé en tant que journaliste et au travers de mes interviews, articles, éditos, portraits, mais aussi des rencontres avec les décideurs des secteurs privé et public, j’ai pu acquérir une profonde connaissance de l’économie luxembourgeoise. La pluralité des thèmes que je traitais m’amenait presque quotidiennement à sillonner le Grand-Duché afin d’interviewer ses acteurs économiques, politiques et culturels. Avec deux de mes anciens collègues nous avions alors l’ambition de reprendre la direction de ce média mais les négociations ont échoué.

Suite à cette désillusion est arrivée la crise sanitaire; une occasion de faire le point sur mes objectifs futurs. J’ai alors eu l’opportunité d’enseigner le français au LTPS (Lycée Technique pour Professions de Santé). La rencontre de personnes aussi intéressantes que intéressées et les regards écarquillés par l’intelligibilité d’une explication ont renforcé l’immense respect que j’ai pour les profs qui sont des influenceurs d’éternité!

Qu'est ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur ?

Le défi de tenir l’attention d’une classe sur des sujets parfois complexes était certes réjouissant mais l’écriture me manquait. Et puis, j’avais cette idée, devenue au fil du temps, une obsession: créer mon propre média.

J’avais envie d’élaborer un magazine dont l’objectif serait de traiter un sujet, déclinés en plusieurs thèmes. Un peu à la façon d’un mémoire académique mais en plus désirable! Entrepreneuriat, Nouvelles technologies, Immobilier & Construction, Innovation, Mobilité, ... chaque nouveau magazine est un véritable défi!

Votre magazine est maintenant à son 5ème numéro. Justement, pourriez-vous nous en parler un peu plus ?

Roude Léiw le mag. est un média dédié aux secteurs public et privé du Grand-Duché. Spécialisés dans l'édition de contenus de qualité, nous nous considérons comme un pont communicationnel entre les administrations et les entreprises. Dans nos pages et nos vidéos, le lecteur trouve des articles de fond sur l'actualité économique et financière, des interviews politiques ainsi que des publireportages relayant les biens et services dédiés aux secteurs public et privé.

Ce qu’il y a de rébarbatif lorsque l’on feuillette un magazine, c’est le nombre trop important de pages de publicité ainsi que l’épaisseur qui, souvent, dépasse les 100 pages. C’est pourquoi nous avons pensé Roude Léiw le mag. pour qu’il soit élégant et pertinent. Ainsi, les décisions éditoriales et graphiques sont toujours prises en privilégiant la qualité, quitte à ce que ce soit au détriment de la quantité.

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat vous a apporté ?

L’entrepreneuriat m’a apporté une immense liberté tout en renforçant mon goût de l’effort! Si j’étais rodé au management des pigistes et des photographes, il m’a néanmoins fallu acquérir de nouvelles compétences, et notamment dans le volet commercial qui est un travail à part entière. Il me faut désormais, comprendre les besoins des clients et leur proposer des solutions adaptées; ce qui est passionnant!

Bien évidemment, le risque est qu’on se laisse emporter par cette passion et que le temps de travail empiète sur celui de la vie familiale. J’ai la chance de pouvoir compter sur une compagne qui m’aide à (re)trouver cet équilibre quand il le faut.

Et vos projets d’avenir ?

Ils sont nombreux mais c’est secret :) !

Pourriez-vous donner quelques conseils aux porteurs de projets qui souhaitent se mettre à leur compte comme vous ?

L’entrepreneuriat ne se fait pas sur un long fleuve tranquille, sa route est au contraire jalonnée d’encombres, de pièges et de doutes. L’idée entrepreneuriale est parfois lumineuse et limpide mais confrontée aux problématiques de la réalité, elle peut rapidement s’assombrir et se diluer. Prenant la mesure des bénéfices et des risques, l’esprit du futur chef d’entreprise balance alors entre cette voix obsédante lui disant de se lancer et les obligations de se réinventer, de s’adapter, de s’affûter. L’étymologie du mot « inter prehendere » reflète cette ambivalence de prendre entre ses mains et prendre un risque, relever un défi, oser un objectif.

Mon conseil serait dès lors de douter et de bien s'entourer!

Enfin, qu’est-ce que le soutien de microlux, notamment le prêt d’honneur, a apporté à votre projet d’entreprise ?

Le prêt d'honneur permet un différé de remboursement qui est une véritable bouffée d’oxygène au lancement de l’activité. Néanmoins, c’est bien l'accompagnement de microlux qui m’a été le plus utile.

Dans la mesure où l’on pense rarement correctement dans son entre-soi, la solitude est presque toujours mortifère pour l’idée entrepreneuriale. La recherche de l’altérité devient donc rapidement une nécessité. microlux m’a permis de trouver une écoute bienveillante, des critiques constructives et un accompagnement personnalisé.

Merci beaucoup Julien de nous avoir accordé du temps et de partager avec nous votre histoire. On espère que Roude Léiw Le Mag va devenir un incontournable du paysage médiatique luxembourgeois.

Plus d'actualité sur Le Mag sur https://www.roudeleiwlemag.lu/