Taverne Victor Hugo – un cocon familial recréé
Après une formation en Hôtellerie-Restauration au Portugal, Tania a été gérante d’un restaurant pendant 7 ans. Arrivée au Luxembourg en 2013 pour suivre son mari, elle a trouvé un travail comme cuisinière au bout de 5 jours. Suite à la naissance de sa fille, elle continuait à travailler en tant que serveuse puis vendeuse dans une pâtisserie tout en gardant en tête le projet d’ouvrir un jour son propre établissement.
Quant à Susana, avant d’arriver au Luxembourg, elle a travaillé dans une usine automobile mais a toujours aimé faire la cuisine. Cette passion est devenue un métier à son arrivée au Luxembourg où elle a travaillé pendant 6 ans comme cuisinière dans un restaurant à Bettembourg.
Dès le début de leur rencontre, elles sont déjà très complices, partageant le même rêve d’ouvrir un bistrot portugais. Ce rêve est devenu réalité quand l’opportunité d’une reprise de fonds de commerce à Altwies se présente. Le démarrage n’était pourtant pas sans embûches. Le contrat de bail étant signé, les loyers ont dû être payés alors que pour des imprévues administratives, elles ne pouvaient pas encore ouvrir leur restaurant. Elles ont dû faire également beaucoup d’efforts, notamment en décoration pour faire revenir la clientèle. Elles travaillaient parfois jusqu’à 70-80 heures par semaine, mais ayant toutes les deux de l’expérience dans la restauration, elles sont tout à fait conscientes des difficultés du métier et n’ont « aucun regret » car « on travaille pour nous. »
Ces efforts ont fini par porter ses fruits. Un an et demi après sa réouverture, le bistrot est rempli la plupart du temps. Pour y déjeuner un samedi midi, il est conseillé de réserver.
Plus qu’un simple restaurant, la Taverne Victor Hugo est un foyer pour les travailleurs. Au-dessus de l’espace de restauration, 6 chambres ont été rénovées pour des pensions complètes à l’année qui comprennent l’hébergement, le nettoyage, le repassage et les repas dont la « marmita » - gamelle dotée d’un système permettant de garder les plats au chaud - pour le déjeuner à emporter. Tania et Susana organisent également les fêtes pour les pensionnaires, comme le repas de Noël pour ceux qui ne rentrent pas au Portugal.
L’entreprise compte aujourd’hui 5 salariés dont 2 à mi-temps. Les associées ont donc créé leur propre emploi ainsi que celui de 3 autres personnes. Leur situation financière est stable et meilleure qu’avant, avec plus de flexibilité pour leur vie privée. Selon Tania, en tant que gérantes, il faut savoir écouter son entourage : les clients, la famille, leur jeune employée - qui n’a peut-être pas encore beaucoup d’expériences mais qui a « des connaissances de la jeunesse » - et également la concurrence. Une fois les avis collectés, il faut aussi s’écouter, se faire confiance, garder le cap et avancer.
Et la clef du succès de leur partenariat ? Le respect mutuel et l’écoute de l’autre. C’est d’ailleurs cette « histoire de cœur et de courage », qui a remporté les votes des employés du groupe Foyer lors de son 1er Microfinance Award en janvier dernier.
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